Honfleur ma si chère patrie
Temple de l'éternel été
Tu es source jamais tarie
Je te veux flambeau de gaieté
Et si un jour noir à maudire
J'étais tenu de te quitter
Oh rien ne calmerait mon ire
J'en pleurerai l'éternité
Honfleur ô terre bienaimée
Des hommes, des bêtes, de Dieu
Mes larmes furent décimées
Le jour où tu retins mes yeux
Et si un matin encor de brume
Enseveli, je m'en allais
Jamais jamais ma douce plume
Jamais elle ne t'oulierait
Honfleur où l'horizon s'oublie
De trop confondre ciel et mer
La vie doit s'y être établie
Car jamais un jour n'est amer
Honfleur ô terre qui accueille
Les errants de tous les ailleurs
A travers la mousse et les feuilles
Qui forment un chemin du coeur
Gens vous qui m'écoutez peut-être
Vous,oyez,habitants d'ici
Souriez, ne pleurez pas vos guêtres
Pensez aux exilés aussi
Hellbrother, janvier 1453